Originaire de Dschang (Cameroun) Modestine Ekete est une artiste pluridisciplinaire qui fréquente très jeune l’univers des traditions Bamiléké. Elle découvre le théâtre en 1992 à Yaoundé et très tôt cherche à être polyvalente.
C’est dans la compagnie Artistique Le Baobab de Paul Kengmo, qu’elle apprend la danse, le chant et la percussion, participant à de nombreux concours et tournées , puis de devenir très vite première danseuse de la compagnie.
En 1994, dirigée par André Takou Saa, elle est lauréate nationale du premier Concours de Danse Africaine Contemporaine. En 1995, elle participe à Luanda (Angola) à la première rencontre de Création Chorégraphique de Danse Africaine contemporaine et connaît un succès national avec la création de « Keugni », comme danseuse et comme assistante chorégraphe. Seule artiste camerounaise pluridisciplinaire à cette époque, encouragée par son protecteur, le réalisateur Vincent Ndoumbe Douala, Modestine Ekete enchaîne les contrats, alternant danse, musique et comédie, auprès des metteurs en scènes et chorégraphes internationaux jouant Molière, Buschner, Shakespeare au théâtre et apparaissant de temps à autres au cinéma et à la télévision dans des séries telles que "Je reviendrai", primée elle au Festival Africain du Court Métrage.
En 1998, elle arrive en France, au festival des Arlequins de Cholet, où elle remporte le 2ème prix avec la pièce « A la tête du client » et la compagnie Assimba. Au théâtre de la Tempête, à Paris, elle passe par les Ateliers Théâtrales de Philippe Adrien. Mais c’est en chanteuse et danseuse, alors qu’elle est membre camerounais du Comité National de la Danse, qu’elle est invitée la même année au théâtre Toursky, à Marseille, dans le cadre de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Installée à Marseille, elle participe aux grands événements culturels de la ville : La Fiesta des Suds, le Carnaval de Marseille, 2600 ans de Marseille, La Massalia, le Festival des Femmes du Soleil, entre autres. En 2004, avec un groupe de sa formation, elle représente la France à The International Brouhaha Liverpool Festival. Modestine Ekete est installée au Grand Duché de Luxembourg depuis 2005 où elle développe des projets culturels autour de ses trois disciplines (Musique, Danse, Théâtre). Elle est à l’origine de l’implantation de la danse Africaine Au Grand duché de Luxembourg, grâce à la collaboration et au soutien de partenaires locaux tels que la Kulturfabrik, TANSSI, ASTI, Le Centre de Création Chorégraphique de Luxembourg, ASTM, le CLAE. Elle est fière d’avoir contribué à donner une place à la danse africaine, jusqu’à il y a peu de temps encore, absente du paysage culturel du pays.
Découvrez l'album de Modestine Ekete Zing Ndada
Auteur, Compositeur et Interprète
Passionnée de musique et membre de la SACEM Luxembourg, Modestine EKETE chante en Yemba, sa langue maternelle; en Français, en d’autres langues du Cameroun, aussi en espagnol. Elle compose ses chansons avec de la sanza, du ndong (flûte pygmée), du tambour, du balafon, du kouadeng, la guitare. Son style Afrobeat,
la fusion de ses influences musicales que lui offre la diversité culturelle de l’Afrique et en particulier camerounaise. Modestine Ekete a grandi au Cameroun où la richesse musicale est immense. Elle a été bercée par l’Assiko, Ben skin, Bikutsi, Makossa, Jazz, Zouk, patchanga (Salsa), Ngoumba, Pomedzong, Rumba, musique française etc… Sa musique est à la fois traditionnelle et contemporaine. Modestine EKETE a chanté dans plusieurs pièces de théâtre qu’elle a joué ainsi que dans des spectacles de danse. Elle a chanté dans la chorale Internationale de Yaoundé après un court passage au sein de la Chorale classique. Mais c’est sa prestation au Yaoundé Festival « Jazz sous les manguiers » aux côtés de Pascal Mbouemeyi qui sera le déclic pour se pencher sur l’écriture de ses propres chansons. Le talent musical de Modestine EKETE se confirme sur les scènes Françaises, entre autre, la célèbre Fiesta des Sud avec l’ensemble « Eurafrisia » en 1998 et 1999, ou encore le « festival des femmes du soleil « en 1999 à Marseille. En 2001, André BENEDETTO lui ouvre les porte du théâtre des Carmes à Avignon pour la création de son propre spectacle.